Film vidéo, 28 minutes, réalisation Germain Huc, mise en scène Germain Huc, Emmanuelle Bost

Ultima Necat naquit presque par hasard, lors d’une discussion sur le retour d’une soirée un peu arrosée. L’envie de réaliser un court-métrage séduisit la troupe dans son ensemble et le projet occupa près de 3 années. Au final, le court-métrage fut projeté au cinéma Le Lumière à L’Union, près de Toulouse, et est disponible sur internet (Vimeo).

Le Synopsis

Tina (Corinne Jacquet) vit une existence simple avec Hervé (Lucas Bertrand), dessinateur de Bandes Dessinées qui connaît un certain succès. Un jour cependant, elle se rend compte que d’étranges prédictions se manifestent à elle. Toutes se réalisent. Mais quand la dernière prophétise la mort d’Hervé, Tina refuse de subir son Destin. Un film réalisé par une équipe entièrement bénévole mêlant amateurs passionnés et professionnels, avec des moyens techniques limités mais avec l’envie constante de tirer le meilleur parti de chaque situation et de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Durée
27 minutes

Format d’image
2,35:1

Date de Première Diffusion
16/06/2008

L’Intrigue de départ en détail

Tina et Hervé sont un couple heureux. La trentaine, elle est prof de chimie à l’université, lui est dessinateur et auteur de bandes dessinées. Ils aiment la danse, notamment le tango, la cuisine, et notamment cuisiner ensemble. Ils habitent un grand appartement dans la région toulousaine. Bref, tout leur sourit. Mais un soir, lors d’un dîner avec des amis, Tina se rend compte qu’elle peut connaître certains événements avant qu’ils n’arrivent. D’abord ce sont de petites choses, et son esprit cartésien n’y voit que des coïncidences ou un canular. Puis, peu à peu, la télévision, puis la radio, les journaux, lui délivrent des événements à venir qui deviennent tragiques. La mort télévisée du batteur d’un groupe de rock très connu lui apparaît ainsi plusieurs jours avant. Et personne ne semble avoir vu ces images, personne d’autre qu’elle dans ce pub où elle buvait un verre avec une amie. Ne croyant pas elle-même à ce qu’elle voit, elle garde le silence. Ne parle pas à Hervé. Et un jour, alors qu’elle tente de piéger ces « prédictions » en essayant de noter à l’avance les numéros gagnants du loto, elle découvre que l’événement qu’on lui annonce est la mort prématurée d’Hervé, parti pour le festival de bandes dessinées d’Angoulême. Paniquée, inquiète, elle appelle Hervé, qui répond. Il n’est pas encore mort. Suivent alors les différentes façons dont Tina essaie de contrecarrer le Destin, puis de l’amadouer, enfin de s’y soumettre de mauvaise grâce. La date fatidique de la mort d’Hervé se rapprochant, elle sombre peu à peu dans la tristesse, la dépression, la négligence puis la déchéance physique, pour finir par frôler la folie. Hervé, qui a été le sujet bien malgré lui des sautes d’humeur de Tina depuis plusieurs semaines est pris d’inquiétude. Puis, n’y tenant plus, voyant toutes ses tentatives pour arrêter le cours du Destin échouer les unes après les autres, croyant voir déjà des signes précurseurs du sort funeste de son amant, Tina décide de s’échapper. Elle quitte Hervé, rompt avec huit ans de bonheur, pour ne pas avoir à supporter de voir sa mort. Anéanti par cette nouvelle abrupte, Hervé quitte leur appartement. De désespoir, il se suicide quelques jours plus tard. Le Destin est impitoyable.

Note d’intention originale

Ce court métrage avait pour ambition de conter une fable moderne sur le Destin et son inéluctabilité, au travers de deux vies très banales, dont l’une va basculer dans l’irrationnel le plus total. S’inspirant de la vision grecque d’un sort impitoyable qui survit encore dans de nombreuses œuvres de science-fiction contemporaines, il s’oppose à celle, plus « idyllique » véhiculée par des films comme Retour vers le Futur. Le propos est ici non le voyage dans le temps, mais bien l’impossibilité de modifier le cours des choses. L’autre thème également présent est celui de la folie et de sa crainte. Tina hésite en permanence, depuis la première prédiction, entre son esprit rationnel, sa logique scientifique, et l’abandon à un système de pensée surnaturel, étrange, inquiétant. Cet antagonisme intérieur va la mener au bord de la rupture mentale, et certainement vers la rupture sentimentale. Le personnage d’Hervé, sujet de cette crainte et victime sacrificielle du Destin, est là pour poser un regard paradoxalement extérieur à cette problématique. Ne connaissant pas son avenir, il est finalement plus libre que Tina qui deviendra elle-même, à son corps défendant, l’instrument de ce qu’elle combat avec force. La note délibérément pessimiste du film est contrebalancée par les touches d’humour qu’y parsème Hervé. Il oppose ainsi sa vision d’un monde éphémère mais joyeux, au combat permanent et perdu d’avance que livre Tina. Le titre même du film reprend l’inscription portée sur les anciens cadrans solaires romains : Toutes les heures blessent, seule la dernière tue. Et elle tue à coup sûr dans ce film.

Distribution

Idée Originale Emmanuelle Bost

Scénario Lucas Bertrand Emmanuelle Bost Germain Huc

Storyboard Frédérique Jagu

Musique Originale Bruno Ayon Florent Huc

Planches Originales de Dessins d’Hervé Jean-Marc Béguin

Affiche du film Monique Mazarguil

Tina Noël

Corinne Jacquet

Hervé Noël

Lucas Bertrand

Géraldine

Claudine Jacquet

Paul

David Hourcau

Quentin

Xavier Fouchet

Bénédicte

Anne Vila

Gabriel

Laurent Péret

Présentatrice journal télévisé

Florence Ayon

Commentateur sportif

Olivier Pardinilla

Sylvie

Emmanuelle Bost

Chanteuse

Isabelle

Guitariste

Fred Jagu

Bassiste

Hélène

Otage Irak 1

Jean-Louis Camus

Otage Irak 2

Héléna Hameury

Production Germain Huc

Réalisateur, Mise en Scène Germain Huc

1ère Assistante de Réalisation et Direction d’Acteur Emmanuelle Bost

Scripte Monique Mazarguil

Chef décoratrice, costumière Claudine Jacquet

Opératrice de prise de vue Audrey Mochi

Chef éclairagiste Benoît Tranier

Ingénieur du son Jean-Claude Orlhac

Perchmen David Hourcau Fred Jagu

Régie Pascale Nguyen-Quang

Photographe de plateau Isabelle Cubaynes